mardi 10 mars 2009

La crise

Aller, un truc qui m'a fait plaisir à entendre ce matin à la radio : un type qui a formulé ce que je pense secrètement.

Yves Cochet, je crois, dans le 7-9h de France inter. En farfouillant un peu (Merci le net quand même. Ça m'évite de téléphoner à mes parents sans arrêt. Comment qu'on faisait avant ?), je découvre que c'est un député Verts de Paris. Soit. Je voulais pas parler politique moi !

En gros il disait qu'"Il ne faut pas chercher à justifier la crise économique par la crise financière. La crise économique a commencé il y a déjà 5-6 ans (baisse du pouvoir d'achat tant décrié, hausse des prix des énergies, grand écart entre les différentes couches de la population, ralentissement de la croissance, essor des mouvement alternatifs,...) et la crise financière arrive seulement maintenant car les "banques" se sont serrées les coudes et fait comme si de rien n'était pour dégager quelques trimestres de plus de commissions ou de frais."

Et brasser du vent, ça marche un temps mais quand on se fait rôdave bien faut pas venir pleurer. D'ailleurs comment se fait-il que dans les petites entreprises on ne "connaisse pas la crise" ? Comment se fait-il que ce sont ceux qui ont le plus de présence en bourse qui flanchent ? C'est pas qu'ils vivaient au dessus de leur moyens ? Une entreprise solide, qui travaille de la matière première et pas du packaging, elle se serre un peu la ceinture sur les frais généraux et peut continuer à bosser...
C'est un peu facile (et réducteur) de dire que c'est bien fait pour la gueule du tertiaire (surtout que j'en suis quand même !) et que seuls les secteurs primaires et secondaire de l'économie méritent de survivre mais je pense quand même que c'est sur ces domaines qu'il faut qu'une économie (même libérale) se centre. Que vendre du service, ça marche si en dessous on vend du concret. Du coup, ça réhabiliterait toutes les professions manuelles qui, au prorata du savoir-faire, des conditions de travail et des heures effectuées, sont très largement sous payées.

Il n'empêche, il faudra toujours des intermédiaires : des vendeurs, des transporteurs, des commerciaux, des gens pour encadrer, pour organiser, planifier et tout et tout... mais logiquement moins que de "manuels".
Bon, dans mon "monde parfait, il y a quand même deux soucis : quid de l'enseignement et de l'art ?!!? Ça, ça m'a toujours posé problème dans mes tergiversations d'adolescente. Hors de question de s'en passer mais comment l'intégrer dans une économie : comment ne pas marginaliser ces deux domaines ? Et d'ailleurs, dans les SEL, il reste difficile d'évaluer des unités de valeur uniquement de temps contre des unités de valeurs avec de la matière première dedans, même si le principal c'est que les parties concernées soit satisfaites.

Cela dit, vous pouvez toujours essayer de m'expliquer pourquoi y'a des banques, des actions sur des entreprises qui courent ad vitam eternum même si les actionnaires ne remettent pas de pognon en jeu, pourquoi les monnaies peuvent avoir des cours, ça c'est vraiment des trucs que je pige pas.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

si tu vas sur "la mouche du coche montmerle" tu trouveras un topo de 45min qui t'explique la naissance de la banque et comment l'argent n'existe pas (le crédit engendre l'argent_fictif) c'est très pédagogique et instructif...

Jonas

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Lucile

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